Apnée obstructive du sommeil
Comprendre ce qu’est fondamentalement l’apnée obstructive du sommeil (AOS)
Dans l’apnée obstructive du sommeil (AOS), les voies respiratoires s’affaissent partiellement ou complètement pendant les phases de sommeil profond ou de sommeil paradoxal (de mouvements oculaires rapides), lorsque nous sommes censés récupérer physiquement et mentalement de notre période d’éveil. Au fur et à mesure que les voies respiratoires se rétrécissent, la résistance à l’écoulement de l’air entraîne une augmentation du travail respiratoire. Comme les voies respiratoires peuvent aller jusqu’à s’effondrer complètement, la respiration peut manquer suffisamment longtemps pour que l’on constate une baisse du taux d’oxygène dans le sang. Le corps réagit par une poussée d’adrénaline ou de « panique » qui ramène le dormeur à un stade de sommeil léger non réparateur, sinon le réveiller.
Environ 30 % des Canadiens présentent un risque élevé d’apnée du sommeil. Les hommes sont deux fois plus susceptibles que les femmes d’en être diagnostiqués; les femmes présentent des symptômes différents de ceux des hommes. Les symptômes les plus courants sont la somnolence et la fatigue diurnes excessives, le ronflement, les maux de tête matinaux, l’hypertension artérielle, les changements d’humeur avec irritabilité et les crampes dans les jambes. Une apnée du sommeil non traitée peut entraîner un risque plus élevé d’insuffisance cardiaque, d’accident vasculaire cérébral et de diabète.

Comment diagnostique-t-on le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SOAS) ?
Si vous pensez souffrir d’apnée du sommeil, parlez-en à votre médecin de famille qui pourra vous orienter vers un médecin spécialisé dans les troubles du sommeil. Deux tests sont fréquemment utilisés pour diagnostiquer le SAOS. Le premier est une étude du sommeil pendant la nuit, appelée polysomnographie. Ce test est effectué dans un laboratoire du sommeil où l’on enregistre l’activité du cerveau, des muscles des jambes, des bras et du menton, les mouvements des yeux, le débit d’air nasal et buccal, l’effort respiratoire, les ronflements et la saturation en oxygène. Le second test est appelé test polygraphie cardio-respiratoire à domicile. Comme son nom l’indique, ce test est effectué à domicile et mesure le flux nasal, le ronflement, l’effort respiratoire, la saturation en oxygène et la position pendant le sommeil.
Comment traite-t-on le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SOAS) ?
Bien que la ventilation en pression positive continue soit la thérapie privilégiée, pour certaines personnes souffrant d’un SAOS allant de léger à modéré, un appareil oral peut constituer une autre solution. Ces appareils sont adaptés à votre bouche et fabriqués par des dentistes formés à la médecine du sommeil. Le traitement habituel consiste à éviter l’alcool, à dormir sur le côté, à utiliser un décongestionnant nasal et à perdre du poids. La chirurgie est une intervention invasive qui peut réduire le ronflement mais qui peut être moins utile pour traiter le SAOS. Votre médecin décidera du meilleur plan de traitement pour vous.